Chapitre D'ouvrage Année : 2025

Rigor mortis. Regarding Contemporary University in the Shadow of Three Crises

Rigor mortis. Sobre la Universidad actual al amparo de tres crisis

Rigor mortis. Sur l’université d’aujourd’hui, au milieu de trois crises

Résumé

This essay is divided into two parts. The first part presents a diagnosis of the contemporary (neoliberal) university in the light of three interrelated crises: a categorical crisis, an institutional crisis and an informational crisis. The first of these crises refers to the collapse of Modernity itself and the categories that underpinned the sense of the University - such as the nation-state, the individual and reason - which are displaced by logics of economic efficiency and technocratic management. The second refers to the functioning of the institution itself, marked by the corporatisation of processes and the precarisation of its agents, within the framework of a general depoliticisation of the University. Finally, the third crisis centres on the effects of the current informational regime, which, due to saturation and speed, overwhelms traditional methods of transmission and production of knowledge, eroding the depth and legitimacy that has historically characterised the University. In the second part, the essay links these crises to the production of neoliberal-digital and proto-fascist subjectivities, highlighting the role that the University has played in this dangerous process of transition. Faced with this panorama, the need arises to repoliticise the university from a libertarian praxis that favours a transformation from the micropolitical: an educational dynamic that prioritises freedom of criticism, freedom of teaching, as well as freedom and autonomy in the exchange between teachers and students, breaking with the moulds of neoliberal bureaucracy. Originally published in English as part of a book chapter, the French and Spanish versions are available here.
Este ensayo cuenta con dos partes. En la primera, se presenta un diagnóstico de la Universidad contemporánea (neoliberal), a la luz de tres crisis interrelacionadas: una crisis categorial, una crisis institucional y una crisis informacional. La primera de estas crisis remite al desborde de la propia Modernidad y de las categorías que sustentaban el sentido de la Universidad –como el Estado-nación, el individuo y la razón–, que son desplazadas por lógicas de eficiencia económica y gestión tecnocrática. La segunda refiere al funcionamiento de la institución propiamente dicho, marcado por la corporativización de los procesos y por la precarización de sus agentes, en el marco de una despolitización general de la Universidad. Por último, la tercera crisis se centra en los efectos del actual régimen informacional, que por saturación y velocidad desborda los métodos tradicionales de transmisión y producción del conocimiento, erosionando la profundidad y la legitimidad que históricamente ha caracterizado a la Universidad. En la segunda parte, el ensayo vincula estas crisis con el auge de subjetividades neoliberal-digitales y protofascistas, evidenciando el rol que la Universidad ha jugado en esta peligrosa transición. Frente a este panorama, se plantea la necesidad de repolitizar la universidad desde una praxis libertaria que propicie una transformación desde lo micropolítico: una enseñanza que priorice la libertad de crítica, la liberta de cátedra, así como la libertad y la autonomía en el intercambio entre docentes y estudiantes, rompiendo con los moldes de la burocracia neoliberal. Publicado originalmente en inglés como parte de un capítulo de libro, aquí se están disponibles las versiones en francés y español.
Cet essai comporte deux parties. Dans la première, on présente un diagnostic de l'université contemporaine (néolibérale), à la lumière de trois crises interdépendantes : une crise catégorielle, une crise institutionnelle et une crise informationnelle. La première de ces crises renvoie au débordement de la modernité elle-même et des catégories qui sous-tendaient le sens de l'université - telles que l'État-nation, l'individu et la raison - qui sont déplacées par des logiques d'efficacité économique et de gestion technocratique. La deuxième concerne le fonctionnement de l'institution proprement dite, marqué par la corporatisation des processus et la précarisation de ses agents, dans le cadre d'une dépolitisation générale de l'université. Enfin, la troisième crise se concentre sur les effets du régime informationnel actuel, qui, par saturation et vitesse, dépasse les méthodes traditionnelles de transmission et de production de connaissances, érodant la profondeur et la légitimité qui ont historiquement caractérisé l'université. Dans la deuxième partie, l'essai relie ces crises à l'essor des subjectivités néolibérales-numériques et protofascistes, mettant en évidence le rôle que l'université a joué dans cette dangereuse transition. Face à ce panorama, il est nécessaire de repolitiser l'université à partir d'une pratique libertaire qui favorise une transformation à partir de la micropolitique : un enseignement qui privilégie la liberté de critique, la liberté de la chaire, ainsi que la liberté et l'autonomie dans les échanges entre enseignants et étudiants, en rompant avec les modèles de la bureaucratie néolibérale. Publié à l'origine en anglais comme chapitre de un livre, les versions en français et en espagnol sont disponibles ici.
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Origine Fichiers produits par l'(les) auteur(s)
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Dates et versions

hal-04949771 , version 1 (15-02-2025)

Identifiants

  • HAL Id : hal-04949771 , version 1

Citer

Alberto Pacheco Benites. Rigor mortis. Sur l’université d’aujourd’hui, au milieu de trois crises. F*CK EDUCATION. Essays on the myth of education, its failure, and some possibilities, GCAS Press, 2025. ⟨hal-04949771⟩
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